Divers articles publiés peuvent inspirer pour leurs recherches les amateurs d’histoire bourbonnais. Moulins fut une ville où de nombreux imprimeurs libraires favorisèrent une riche édition locale.
1) Anthony Béhin « un miroir-trompeur : l’examen des imprimeurs libraires bourguignons au XVIIIe siècle » pages 135 à 161
L’auteur s’intéresse à l’examen que devaient passer tant les fils de maîtres que les apprentis pour pouvoir prétendre à la maîtrise de libraire ou imprimeur. Il évoque aussi la réforme de 1777 qui créait 20 chambres syndicales dans le royaume : de façon assez étonnante, le Bourbonnais dépendait de la chambre syndicale de Dijon. Tout comme le nivernais voisin. Et le contenu de l’examen à la maîtrise d’imprimeur libraire relevant de la chambre syndicale de Dijon est connu et tout à fait rigoureux. Le jury était constitué de 4 membres. Les procès-verbaux d’examen de 7 libraires reçu entre 1777 et 1790, sont conservés, dont un installé à Bourbon-Lancy et Nevers : on regrette qu’aucun moulinois ou montluçonnais ne fasse partie de ce corpus.
2) Jean-François Heintzen évoquant Marguerite Gauthier Villars remarque un « foisonnement musical » sous l’égide de la Société des Amis de la musique fondée par maître Sarrrazin en 1920. C’est cette activité musicale en province qu’évoque Bernard Chevignard « Georges Chevignard (1872-1925) et la vie musicale bourguignonne (p. 179 à 210). Dans la ville de Rameau, les dijonnais « assistent en foule » aux concerts de la Société des concerts du conservatoire ».
3) Eliane Lochot « André Le Nôtre et Dijon » pages 271 à 281
Le célèbre jardinier aurait conduit trois chantiers à Dijon.
4) Les poèmes écrits par Louis Avenier, instituteur à Ygrande et retrouvés par Pierre Vaisse (Etudes bourbonnaises n° 346) et l’article de Pierre Bordes sur les poèmes et chansons écrites et publiées dans le journal (Etudes bourbonnaises n° 345 ) montrent bien combien était populaire le fait d’écrire des poèmes, d’une facture très classique, la plupart du temps. A Dijon (Nicole Perron « Marcel Martinet un poète dijonnais antimilitariste face à la guerre de 1914 » pages 327 à 342), c’est un fils de préparateur en pharmacie et d’institutrice, ayant effectué une carrière de rédacteur à la direction de l’enseignement primaire de la Seine, qui consacre son temps libre à la versification. C’est aussi un militant, souhaitant promouvoir un « art prolétarien » et sympathisant d’un « communiste syndicaliste ».
Dominique LAURENT